[Septembre] Panique et claustrophobie

*Ce jour-là, Sara profitait de son temps libre pour explorer un peu le château. Elle aimait découvrir. Et puis, ça lui permettait de prendre ses marques dans cette école où elle passerait sa dernière année d'études de sorcellerie. C'est ainsi qu'elle pénétra dans l'impasse du 4ème. Elle devait regretter d'avoir cédé à sa curiosité.*
*Elle s'engagea donc dans le couloir, semblant dépourvu de la moindre fenêtre, ignorant que c'était une impasse.*
*Merlin! Que c'est étroit et sombre!* *pensa-t-elle, un début d'angoisse se manifestant. Sara n'avait jamais - aussi loin qu'elle s'en souvenait - aimé les lieux étroits et sombres. Et là, n'était-ce la hauteur sous plafond, qui lui permettait largement de se tenir debout, elle avait l'impression de se tenir dans un boyau, une galerie de mine. Elle n'en avait jamais vu, mais ça correspondait à l'idée qu'elle s'en faisait. Se retournant, pour sortir de là, elle s'aperçut qu'il... n'y avait plus d'entrée. Et elle ne voyait pas d'issue... Elle était enfermée! Prisonnière! Dès lors, panique et angoisse ne se firent pas attendre.*
*Son rythme cardiaque s'était déjà accéléré, quand elle avait remarqué l'étroitesse du lieu, mais elle le sentit d'autant plus s'emballer. Tellement elle était angoissée et paniquée. Sa respiration se fit plus courte, saccadée. La tête se mit à lui tourner. Sara se retint donc à un mur et eut l'impression que le passage devenait encore plus étroit qu'il ne l'était.*

"Au sec..." *tenta-t-elle faiblement d'appeler, le souffle trop court pour le faire plus énergiquement. A cet instant, cela s'accentua jusqu'à lui donner l'impression, fort désagréable, d'étouffer. Vinrent immédiatement s'ajouter maux de tête et nausée. Du fait de son angoisse, elle tremblait aussi violemment et transpirait. Elle aurait été malade qu'elle ne se serait pas sentie mieux. Mais, Sara était claustrophobe, et elle découvrait ce qui se passait quand cette phobie des espaces confinés s'exprimait. Elle savait ne pas aimer les espaces étroits, sombres,... Mais, elle n'imaginait pas que c'était pour cela qu'elle se sentait aussi mal.*
*Sara s'effondra au sol, tremblant si violemment que ses jambes ne la soutenaient plus, préférant jouer des claquettes entre elles.*

*Pourvu... que quelqu'un... vienne..* *espéra-t-elle, tout en voyant le sol se rapprocher du plafond. Du moins, était-ce là sa sensation. D'instant en instant, son angoisse et sa panique croissant et la situation empirant, elle se sentait de plus en plus mal.*

Sophie était à la poursuite de son chat. Il avait la facheuse habitude de se sauver. Elle courait derrière lui en bousculant plusieurs personnes. Peu enthousiaste à leur dire d'aller se faire voir, elle continua sa route.

- Non, mais tu vas arrêter, idiot de chat!?

Même si elle proférait des menaces contre cette petite boule de poil, elle l'adorait par-dessus tout. Après tout, il lui griffait bien le visage quand il était en colère...

Il se dirigea dans l'impasse du quatrième étage. Naïada la connaissait bien puisqu'elle adorait y aller! Elle ne perçut que peu de différence de lumière quand elle se glissa dans la noirceur. Elle le rattrappa.

- Aller, viens le chat!

Elle se retourna quand elle entendit une respiration sacadée. Sophie fronça les sourcils. Elle se retourna pour voir si quelqu'un était là. Une forme étalé plus loin était appercevable. Elle déposa son chat qui se dirigea vers la personne. Celle-ci respirait bruyamment et Sophie pouvait presqu'entendre les battements de son coeur. Elle vit qu'il s'agissait d'une jeune fille, une nouvelle des échanges culturels. Sophie regarda si personne ne l'observait. Elle n'aimait pas être gentille en public, bien qu'avec Kyle c'était différent.

Sophie se pencha à genoux doucement vers la jeune fille. Elle posa sa main sur sa joue car elle avait les yeux fermés et Sophie eut peur qu'elle soit inconsciente. Sa peau était brûlante. *Quelle idée de venir dans cet endroit si personne ne peux vous trouver?!* Pensa Sophie.

Son chat grimpa sur le ventre de la claustrophobe en ronronnant. Sophie agita sa main pour le faire enlever.

Sophie reposa sa main sur son front et chuchota doucement.

- Hey?! Youhou? Tout va bien?

Sophie se retînt de la gifler par énervement, non mais pourquoi elle ouvrait pas les yeux.

- T'as besoin d'aide?

*Ayant le tournis et espérant peut-être y mettre fin ainsi, Sara avait fermé les yeux. Ce pourquoi Sophie la trouva ainsi. Tout d'un coup, la jeune Beauxbatons sentit la main de la Serpentarde sur sa joue, puis sur son front... Et entendit un chuchotis, qui semblait lui être adressé. Elle rouvrit donc les yeux pour découvrir son interlocutrice. Une élève de Serpentard, à ce qu'elle pouvait voir... Aussitôt Sara eut-elle rouvert les yeux que son tournis reprit de plus belle.*

"Je..." *Sara avait été sur le point de dire "ça va", gros mensonge, mais reconnaître que ça n'allait pas, qu'elle pouvait avoir des ennuis lui était bien difficile... Elle se retrouvait partagée entre sa réserve et sa profonde honnêteté.*

"Est-ce que... Est-ce que tu pourrais... m'aider... à sortir... d'ici... s'il-te-plaît?" *demanda-t-elle, à voix basse, étranglée et le souffle court. Son accent du sud de la France était d'autant plus ressorti que l'angoisse était toujours là et toujours aussi forte. Angoisse dont son regard attestait, malgré ses dons de comédienne. D'autant qu'elle n'essayait pas vraiment de le cacher, bien trop occupée à tenter de reprendre ne fût-ce qu'en partie de contrôle de la situation. Elle n'aurait jamais imaginé qu'elle pût supporter aussi mal l'enfermement...*

*Sara tenta de se redresser un peu, en s'appuyant au mur. Pour s'apercevoir que l'impasse semblait être encore devenue plus étroite. Tout s'en retrouva accru, notamment tremblements, transpiration et respiration saccadée. Elle avait de plus en plus l'impression d'étouffer. Elle essayait de prendre de grandes respirations pour y remédier, mais sans grand succès.*

*Pourvu qu'elle accepte de m'aider à sortir de là et qu'on sorte vite* *espéra-t-elle, en elle-même, de toutes ses forces.*

Sophie vit les yeux de la jeune fille s'ouvrir doucement. Pas trop certaine, elle s'éloigna pour la laisser espirer.Quand la jeune fille parla, Sophie ne comprit que la moitié des mots. En fronçant les sourcils, Sophie se dit que surement, elle voulait sortir. Elle regarda le chamin à faire et trouva le trajet plutôt long. Ne me dites pas qu'il faut que je la traine.

Bien que frêle, Sophie était plutôt solide. Elle mit une main sur son épaule à la jeune française et elle l'accota sur la sienne pour qu'elle prenne appuit. Sophie avançait de peine, souhaitant un peu qu'elle faisait un peu d'efforts. Sophie soufflait bruyamment mais jamais comme la claustrophobe. Le chat dans les pattes, Sophie siffla d'agacement. Juste avant la lumière passante du couloir, Sophie déposa la jeune fille sur le mur. Elle la regarda doucement.

- Tu vas mieux? Hey?

Sophie sortit de sa poche un mouchoir et s'appliqua à enlever la transpiration du visage de l'étrangère.