Morgan Ridh
Nombre de messages : 372 Age : 29 <b>Fiche Personnage (consultable) </b> : Non reseigné <font color=#FF0000><b>L\'Essentiel:&l : -[Nationalité]:-[Age du personnage]:-[Année de l'élève]:-[Rôle, rangs et métier]:-[Espèce:] humain-[Sang : ]:mêlé-[Club : ]: aucun-[Activités:]aucune-[Relations:] : voir dans la fiche personnage ci-dessus.-[Situation : ] : célibataire- [Instruments:] :aucun- [Armes et Pouvoirs:] :baguette.- [Animal : ]aucun à Poudlard. <b>Transplanage</b> : <b>Niveau de Quidditch</b> : <b>Niveau Sort Informulé</b> : <b>Statut du membre et activité </b>: : simple membre Date d'inscription : 16/03/2008
Information du personnage REDOUTABILITE : de l'adversaire: (100/400) CADEAUX et BONUS REMPORTES :: Acces aux Lieux Bonus: aucun lieux bonus gagnés.
| Sujet: Histoire d'une fille -fanfic Sirius- Mer 7 Mai - 19:01 | |
| Disclaimer: Rien n'est à moi sauf l'histoire et les personnages de Lucy et Tom, tout le reste étant à JKR et je n'en retire aucun profit. Personnages: Lucy, Tom, Sirius Black, Remus Lupin et James Potter (figuration tous les deux... ^^) auteur: Saieki
A deux an, j’ai perdu mon père, il est mort d’une pneumonie. Ma mère a accouché neuf mois après… Un petit garçon. Être prostituée Londres… A vingt ans, mère de deux enfants et déjà veuve… Quand j’ai eu cinq ans, je suis tombée malade et ma mère a dû rester à mon chevet. Moi, je m’en voulais de n’être qu’une bouche à nourrir, de lui faire perdre son temps… Mais ça, pour rien au monde je ne lui aurais dit, ça aurait fait trop de peine à maman. Deux mois après, j’étais sur pieds. J’emmenais mon frère mendier avec moi. Nous ne gagnions pas grand chose, juste de quoi acheter quelques légumes. Mais grâce à maman, nous mangions à peu près à notre faim, vivions presque confortablement, et avions un toit. Certes, nous n’avions pas grand chose, juste une table en bois, quatre couvertures et une bassine en fer, pour nous laver. D’accord, les hivers étaient durs et froids… Mais dans l’ensemble, nous étions heureux… Jusqu’au jour de mes douze ans. Ce jour-là, j’allais chercher Maman, avec Tom, mon petit frère. Le jour de mes dix ans, maman avait arrêté de se prostituer, elle avait déniché un job dans un bistrot. Jamais je n’avais eu un aussi beau cadeau. Le jour de mes douze ans, comme chaque année, Maman avait fait les courses. C’était un jour de fête ! Elle finissait plus tôt son travail, comme chaque année, pour mon anniversaire et celui de Tom. Il allait avoir dix ans dans neuf mois… La vie était belle. Au moment où nous allions traverser, un peu en amont du bar, je remarquai un attroupement, plus bas, face au bistrot. Nous n’avions pas de temps à perdre, nous étions en retard d’un quart d’heure. Nous avons couru jusqu’au pub. J’ai essayé d’entrapercevoir quelque chose de l’accident, pendant que Tom allait chercher Maman… « C’est une femme… Si jeune… La pauvre… La trentaine… Au pub… Deux enfants… Morte sur le coup… » Je n’entendais que des bribes de phrases, mais déjà, je pressentais la vérité… Maman, ne nous voyant pas arriver, s’était inquiétée, elle était sortie en courant du bistrot, de peur qu’il ne nous soit arrivé quelque chose… Elle n’avait pas vu la voiture à cheval arriver, le choc avait été mortel… A ce moment, je vis Tom qui sortait, une expression d’anxiété sur le visage. Lui aussi avait compris. Dans un même élan, nous nous frayâmes un chemin parmi les curieux, retenant notre souffle. Son visage, si beau avait à présent la pâleur de la mort. Ses cheveux blonds étaient tachés de sang. Elle était allongée, à même le sol. La vie s’échappait de son corps par les plaies au ventre et à la tête, ces plaies provoquées par le choc. Nous nous ruâmes dans ses bras. Non… C’était impossible ! Notre maman ne pouvait pas mourir, elle ne pouvait pas nous abandonner, pas si tôt… « Maman, maman, s’il te plaît, ne t’en vas pas, restes avec nous, tu n’as pas le droit de partir, pas aujourd’hui, pas maintenant ! » Je la secouais, comme pour tenter de la réveiller. Mes larmes coulaient abondamment sur mes joues, se mêlant à celles de Tom Pourquoi ? Pourquoi est-ce que notre vie si belle s’écroulait du jour au lendemain ? Comme un château de cartes… Notre belle existence, fuyait comme la vie de Maman… « Personne ne pourra jamais nous séparer de Maman. S’il faudrait, on nous enterrera avec elle. » Me souffla mon petit frère. Nous serions restés ainsi notre vie entière, si le gendarme qui avait veillé sur nous toute l’après-midi ne nous avait pas réveillés, peu après que la nuit soit tombée. « Mademoiselle ? Il faut rentrer, votre père va s’inquiéter. Je vous raccompagne ? - Mon… mon père ? Oui… Vous avez sans doute raison, il va s’inquiéter. Non merci, nous allons rentrer seuls. - N’oubliez pas de prévenir votre père du décès de votre mère. On l’enterrera dans quelques jours, à la fosse commune, s’il n’est pas venu signer l’acte de décès. - Oui monsieur, ce sera fait… » Je récupérai l’alliance de maman, les quelques courses qu’elle avait faites et l’argent qu’elle avait économisé, qu’elle avait rangé dans la poche de sa jupe. Je pris mon frère dans mes bras. Il n’était pas bien épais, et il me fut facile de le porter jusqu’à notre appartement. J’ouvris la porte, et le coucha sous les couvertures. Je pris de quoi faire à manger et allai sonner chez la voisine. « Mme Herlin ? Est-ce que je peux faire cuire le repas chez vous ? - Bien sûr ma petite… » Dit-elle en s’effaçant de la porte. Je préparai à manger et retournai dans notre appartement, avec les plats dans les bras. « Tom… Tom, réveilles-toi, on va manger. » Nous dinâmes sans un mot. Sans un mot, je le bordai, et lui offrit la couverture de Maman. Il sombra directement dans un profond sommeil. Je comptais l’argent que Maman avait économisé, dans le portefeuille qui était posé sur la table. Nous avions de quoi vivre un an environ, confortablement, et sans avoir besoin de voler… Mais plus tard, il faudrait bien survivre, et le seul moyen qui me venait à l’esprit était la prostitution… J’aurais pu tirer un bon prix de l’alliance de Maman, mais je ne voulais pas m’abaisser à ça… Je ne voulais pas vendre une alliance et j’allais me prostituer… C’était pathétique. Je savais que Tom pourrait voler, il en était largement capable, et qui le remarquerait, au milieu de tous ces gamins des rues, tous plus faméliques les uns que les autres ? Le lendemain, je me mis en quête de trouver un bijoutier qui accepterait l’alliance à un bon prix. Je réussis à en tirer trois cents livres sterling. Le jour d’après, je commençais à faire le trottoir. J’avais réussi à trouver une femme qui m’accueillait chez elle sans que je n’ai besoin de payer un loyer. Elle ne vivait pas là, elle habitait une maison dans la banlieue londonienne. C’était vraiment horrible, j’avais honte de moi. Mais au moins, les « clients » payaient bien. A mes seize ans, nous avions économisé assez pour bien vivre. J’achetai un appartement plus confortable, mobilier fourni. Comme ma mère, je quittai mon job de prostituée pour aller travailler dans un bistrot comme serveuse dans un pub. Tom, lui, se chargeait de la plonge. Un jour, je le vis. Il était seul, au fond de la salle. Il était seul, beau et mystérieux. J’estimai qu’il avait à peu près mon âge. Je m’approchai de sa table. « Que voulez-vous ? - Une bière s’il vous plait. » J’étais folle de joie. Il m’avait regardée, adressé la parole, souri… Je lui servais sa bière et retournais essuyer mes verres derrière le comptoir, tout en l’observant, mon inconnu du fond de la salle. Il me fit signe d’approcher. « Comment vous appelez-vous, si je puis me permettre ? - Lucy. Et vous ? Quel est votre nom ? - Sirius. » Sirius… Jamais un nom ne me parut aussi bien porté, aussi doux, aussi beau… Il finit sa bière, paya et sortit. Je ne le revis plus pendant de longs mois… C’était l’année scolaire. Puis, à la fin des cours, je le revis, qui riait avec deux amis. Il s’était remis à « sa » table. L’un de ses amis était un grand brun aux cheveux courts et fous. L’autre était grand, lui aussi mais c’est cheveux étaient blond cendré. Tous deux étaient beaux, mais pas autant que Sirius, avec ses cheveux et ses yeux aussi noirs les uns que les autres. Ses deux amis me regardaient avec insistance et je tournais la tête pour cacher mes joues en feu. Lorsque ma gêne se fut dissipée, je m’approchai de leur table. « Que désirez-vous ? - Trois bières. » Me répondit Sirius, un sourire accroché aux lèvres. Je leur servait donc leurs boissons et retournai derrière mon comptoir. Dix minutes plus tard, l’un des amis de Sirius m’appela. « Mademoiselle, nous feriez-vous l’honneur de vous asseoir à notre table ? - Je n’en ai pas le droit. D’ailleurs, si cela vous a échappé, je travaille, moi. » Dis-je d’un ton narquois, en repartant servir d’autres clients. Sirius commanda la note, paya et ils sortirent, en riant. Jamais je n’avais ressenti une sensation aussi douce, aussi étrange. Jamais je n’avais été amoureuse… Cette journée d’été, je sortais plusieurs heures avant mon frère. Il était seize heures lorsque je finis ma journée. Je venais de m’engager dans la rue où nous habitions, quand je sentis qu’on me suivait. Il était là, juste derrière moi, à moins d’une mètre. Je pouvais presque sentir son souffle dans ma nuque. Sirius… Je me retournai pour lui demander de cesser de me suivre, quand je sentis ses lèvres sur les miennes. Sans que je ne puisse comprendre, j’étais là, à embrasser un jeune homme dont je ne connaissais le nom que depuis quelques heures. Pourtant, je l’aimais, et j’aurais voulu profiter toute ma vie de ce bonheur. Soudain, il mit fin à ce baiser et partit dans la direction contraire. Je le rattrapai et l’embrassai à nouveau. Cette nuit, je la passais dans les bras de Sirius, Sirius Black, comme je l’appris plus tard. Cette nuit-là fut la plus belle de toute ma vie. Pendant de longues heures, je parlais, je racontais ma vie, comment j’avais vendu mon corps, comme ma mère, après l’avoir perdue, comment j’étais arrivée ici, comment j’avais éduqué mon petit frère, comment j’avais survécu. Et il m’écoutait, il ne disait rien, il ne m’interrompait pas… Il me laissait parler. Puis, lorsque je n’eus plus rien à dire, lorsque je lui eus tout raconté, il parla à son tour. Il me raconta qu’il était un sorcier. Au début, je ne le cru pas, mais à force qu’il parlait, je compris que c’était vrai… Au matin, mon frère n’était toujours pas rentré. Sirius rentra chez lui, me laissant son adresse. A dix heures, Tom n’était toujours pas là. L’inquiétude commençait à grandir dans mon ventre, balayant le bonheur de cette douce nuit. Je me rendis au pub. Personne ne l’avait vu depuis la veille. Peu à peu, l’angoisse formait une boule dans mon ventre. J’allais voir tous ses amis, mais il restait introuvable. Alors, je me rendais au poste de police le plus proche, sans résultat. Pour retrouver mon frère, j’aurais ratissé Londres ma vie entière. Et tant pis si cela me tuait ! Mon frère mort, c’était ma vie qui disparaissait avec lui. Toute la journée, je le cherchais. Les larmes coulaient abondamment. J’écumais hôtels, hôpitaux, lieux publics de tout le quartier. Mais en vain. Je désespérais vraiment. J’allais voir Sirius pour lui demander de l’aide, quand, au détour d’une ruelle sombre et malpropre, je distinguais un corps, inanimé, vêtu des même habits que mon frère. Je me précipitais, c’était bien mon frère, il était mort, poignardé. Sûrement pour le peu d’argent qu’il avait… Je le pris dans mes bras et blottis ma tête dans le creux de son épaule. Mon tout petit frère… Non, ce n’était pas possible, Tom ne pouvait pas mourir. Il n’avait pas le droit de me laisser seule. J’étais tellement en état de choc qu’aucune larme ne coulait plus. Si on m’avait parlé, j’aurais été incapable de répondre. Je ne pouvais pas le supporter… C’était impossible, ce n’était qu’un mauvais rêve. Je me pris à essayer de me convaincre de me réveiller, mais ça ne marchait pas. Ca m’arracha un sourire en coin. Débile, j’étais débile de tenter de me réveiller. Toute ma vie n’avait été qu’une erreur, une longue et lamentable erreur. Depuis ma naissance, en passant par la mort de Papa, puis celle de Maman, et enfin celle de Tom… Mon frère était mort. Mon cœur, mon âme disparaissait. Il ne restait plus rien. J’était anéantie… Tout était de ma faute. Si je n’avais pas passé la nuit avec Sirius, et que j’étais restée au bar à l’attendre, comme d’habitude, il ne serait pas mort. A présent, cette nuit qui m’avait paru si merveilleuse ne me sembla qu’un mauvais souvenir, un autre mauvais moment à balayer de mon existence. Peut-être que si j’effaçais Sirius, peut-être que si j’oubliais cette nuit, alors peut-être que Tom reviendrait ? Non… C’était impossible, je le savais… Je savais que quoi que je fasse, jamais il ne reviendrait… Mon petit frère… Jamais je ne lui parlerai, jamais je ne rirai avec lui, jamais je ne le reverrai… Maintenant, plus personne ne pouvait m’aider… D’abord Papa, puis Maman, et maintenant lui… Sans m’en rendre compte, j’hurlais, j’hurlais son nom, j’hurlais ma douleur à pleins poumons. Puis, ce fut le silence, et j’éclatais en sanglots. Mon corps était secoué de spasmes. Au loin, j’entendais les bruits d’une course. Je sentis qu’on me secouait, qu’on me parlait. Tout ça n’avait plus d’importance. Je devais mourir, là comme mon frère. Je perdais pieds. Ma vue, déjà troublée par les larmes se voila. Mes yeux se fermèrent et je tombais, alors que j’étais assise. Je ne sais pas combien de temps je restais ainsi, entre vie et mort. Tout ce que je sais, c’est que j’entendis Tom me dire que je n’étais pas à ma place, que ce n’était pas mon tour. Au réveil, j’ai vu que Sirius était à mes côtés. Il avait veillé sur moi. Malgré ma douleur et mon envie de pleurer, je parvins à lui sourire, et je me rendormis. Au bout de quelques minutes, je l’entendis se lever. « Non, Sirius… Reste, s’il te plait. - Ne t’inquiètes pas, je reviendrais dès que possible, dit-il en me caressant la main. Maintenant, il faut que tu dormes. - Je t’aime Sirius. - Moi aussi Lucy, moi aussi… » Je m’endormis dès qu’il eut prononcé ces paroles. C’était si doux de se sentir à nouveau aimée… | |
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