Correspondance -lettre fictive d'un soldat allemand-

blabla de l'auteur : ce texte, je l'aime bien. J'avais prévu de faire une suite, d'autres lettres ralliées avec de la narration -je précise être au courant de la censure qu'il y avait- mais je n'ai pas eu le temps, ni l'occasion --" (dommage) si j'ai le temps, je le ferai, sinon, tant pis =/ je précise aussi que si je fais une suite, elle expliquera comment cette lettre peut exister ^^ voilà le texte :

« France, hiver 1917.

Ça fait déjà trois ans qu’on est là, à se battre. Tu te rends
compte Liza ? Trois ans... Je sais pas comment Thomas et moi on fait
pour survivre, mais on y arrive, tant bien que mal. Trois Noël qu’on
passe loin de vous, loin de chez nous... Vous nous manquez tellement...
Chaque Noël, on fait une pause, on sympathise entre soldats, entre
clans ‘ennemis’. C’est toujours un nouveau pied de nez à la mort. Vous
me manquez tellement... Liza, ma petite sœur adorée, tu as dû grandir
en trois ans... Quel âge as-tu maintenant ? Treize ans ? Oui, c’est ça,
treize ans... Tu dois être encore plus belle aujourd’hui. J’espère
pouvoir te voir bientôt. Je crois d’ailleurs qu’il ne reste plus
longtemps à se battre, la guerre va bientôt être gagnée. La France sera
bientôt à nous. Je ne sais pas vraiment ce qu’on fait ici. Je doute
Liza... Au Noël dernier, j’ai sympathisé avec un soldat français. Il
m’a raconté que de leur côté, c’était pareil. Ils souffrent comme nous,
ils meurent autant, ils sont aussi humains que nous ! Et je me dégoûte
moi-même. Je sais que je devrais arrêter de combattre, poser les armes,
arrêter de tuer d’autres soldats qui comme nous ont des familles,
peut-être des petites-amies, ou même des fiancées, et on a presque
aucune nouvelle de l’extérieur. On est tous dans le même sac, mais même
en sachant ça, je continue de me battre. Je suis lâche Liza... J’ai
tellement honte de ma lâcheté... J’envie Thomas... Lui ne se pose
aucune question, il avance, toujours la tête haute... C’est quand même
grâce à lui que je tiens... Il me force à manger. Je ne sais pas
comment on peut manger ces horreurs... Il n’y a presque rien... Des
cadavres... Des restes... De la viande pourrie... C’est horrible !
Thomas, lui, mange tout ça d’un coup, il se pince le nez et avale. Il
ne mâche presque pas. Rien que de parler de ça, j’ai envie de vomir...
La seule chose « mangeable » dans tout ça, c’est le vin. Et encore...
Tu sais comme moi à quel point j’ai horreur de l’alcool... Mais
pourtant, je bois... Thomas me force à boire... Liza... Ça sera bientôt
ton anniversaire je crois ? Je ne sais plus... J’ai perdu la notion du
temps, mais je sais au moins qu’on est en hiver. Le temps ne trompe pas
ici... Malgré l’horreur de ce lieu, et de ces combats, le temps est
beau, insouciant, mais froid... Thomas va bien, il est si fort... Tout va bien à la
maison ? Tu t’occupes bien de mutti ? N’oublies pas petite sœur, tu
m’as promis. Et moi, je reviendrais comme je te l’ai promis. Avec
Thomas. Et on partira, loin. Tous les quatre. Loin de l’horreur de la
guerre, loin de la folie meurtrière de ceux qui ont fait perdre la tête
à Thomas, qui nous a fait embrigader dans cette fichue guerre, à seize
ans, en faisant croire qu’on en avait dix-huit. J’aurais préféré qu’on
ait dix-huit ans... Mais c’est fait, c’est trop tard pour revenir en
arrière. Au fait, as-tu revu Kristina récemment ? Elle va bien ? Je
vais te laisser, le couvre-feu va être donné.
Je t’aime petite sœur. "

Ps : j'ai "allemagnisé" les prénoms ^^' pour que ça rende mieux ^^

C'est très bien écris, j'avoue avoir quelques trou de mémoire concernant cette époque... Et ne pas avoir vu le film * a perdu le titre * sur une réconciliation un Noel entre les soldats francias et allemand, mais c'est ce que m'évoque ce texte en tout cas...

j'ai entendu parler de ce film, mais je ne l'ai pas vu xD

Joyeux Noel ( merci Sole et James), je n'en ai vu que des extraits mais il a le même thème que ta lettre...

merci du renseignement =3 ui, c'est après avoir vu une bande annonce que ça m'est venu à l'esprit ^^'